Bien que la publicité tente de vous convaincre que vous aurez un plus GROS REER, je recommande d'attendre à moins de 10 ans du début de votre retraite avant de privilégier les fonds de travailleurs.
Sur 15 ans, certes, le crédit vaut environ 2% par année. Toutefois, considérant leur historique de rendement, il se pourrait bien que ce "bonus" ne viennent que combler l'écart de rendement que vous pourriez obtenir ailleurs.
Pour que les fonds de travailleurs soient le moindrement avantageux vous devez réinvestir la totalité de votre crédit d'impôt - dans un CELI de préférence !
De plus, faites bien attention car ce crédit (15%/gouvernement) est un crédit dit NON remboursable. Selon votre revenu et vos autres crédits (personne à charge, personne handicapée, première maison, frais médicaux, frais de scolarité, etc. ) vous pourriez gaspiller une bonne partie de ce crédit.
Qu'il soit question d'un REER ordinaire ou d'un REER FTQ ou CSN, il convient souvent d'éviter les REER lorsqu'il n'y a plus d'enfants mineurs et que les revenus personnels sont inférieurs à 35 000$
Au niveau financier, il existe une règle qui stipule que nous ne devrions jamais prendre une décision pour la seule raison que c’est avantageux fiscalement.
Ainsi, investiriez-vous dans les actions accréditives, les REA, les sociétés en commandites, juste parce qu’elles offrent des avantages fiscaux très intéressant ?
Il faut comprendre, que, justement, c’est parce que ces produits présentent certaines lacunes que les gouvernements offrent des avantages fiscaux.
Toutefois, cet avantage fiscal est-il suffisant pour rendre ce produit supérieur à un bon REER conventionnel ?
Comme vous le verrez dans le tableau, la principale question à se poser est celle-ci : Que ferez-vous avec l’économie fiscale de 30% ou de 40% ? La réinvestirez-vous en partie ou en totalité, l’utiliserez-vous pour rembourser des dettes de crédit ou votre prêt hypothécaire ou ne ferez-vous qu’en profitez pour vous offrir certains biens de consommations que vous n’auriez pas acquis autrement ?
En fait, comme vous le découvrirez dans mon tableau, il n'y a que deux raisons pleinement justifiable de cotiser d'abord et avant tout à un fonds des travailleurs. Soit vous êtes à moins de 10 ans de votre retraite, soit vous utilisez l'économie fiscale pour rembourser des dettes à taux élevée.
Comme je l’écrivais en 2006, je déplore quatre éléments principaux qui neutralisent l’incitatif fiscal des fonds de travailleurs :
Comme vous le verrez dans le tableau, sur une période de 15 ans, il est fort possible que le REER conventionnel puissent vous rapporter plus que les fonds de travailleurs et ce peut importe la portion du crédit d'impôt que vous avez réinvesti. En fait, tout dépend de la qualité de votre portefeuille de placement. Quand on regarde le rendement sur 10 ans au 30 juin 2012, les rendements annualisées des portefeuilles équilibrés se situent entre 3.5% et 6.8%, alors que le fonds FTQ n’a produit qu’un maigre 1.9%, soit l’équivalent des obligations d’épargne du Canada, si l'on exclue le crédit !
Un autre élément que je déplore, c'est l'absence de tout code de déontologie et de toute compétence minimale de la part de ceux qui vous offre les fonds de travailleur. Est-il normal qu'ils n'aient pas à faire preuve de transparence et à présenter clairement à l'investisseur le niveau de risque, les rendements obtenus sur 1, 3, 5 et 10 ans ou encore les frais de gestion ?
Pourquoi n'ont-ils pas ces obligations de connaître le client et de mettre son intérêt en avant plan ?
Comment se fait-il que n'importe qui peut vous offrir des fonds de travailleurs, alors que nous devons posséder un permis et nous ASSUREZ que le produit convient à l'investisseur ? Ne faudrait-il pas au minimum que vous puissiez profitez de ce crédit d'impôt de 30% et que quelqu'un puisse établir si le REER est pertinent pour vous ?
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